mardi 30 octobre 2007

Vous

Le jour où vous êtes rentré dans la salle, j'ai su que j'allais vous aimer.

Le jour où vous m'avez regardé, j'ai su que j'allais chérir ce regard.

Le jour où vous avez pris mes mains, j'ai su que j'allais vous aimer.

Le jour où avez essuyé mes larmes, j'ai su que j'allais chérir votre peau.

Le jour où je vous ai vu marcher, j'ai su que j'allais vous aimer.

Le jour où nous nous sommes vu, j'ai su que je vous avais perdu.

Ce jour où...

Je vous ai écrit un billet qui vous supliait de m'aimer.

Ce billet vous implorait

Un autre l'a compris,
un autre m'a pris les mains,
à essuyer mes larmes et a su qu'il allait m'aimer.

Pourquoi n'avez vous pas abandonné vos fantômes ?
Je vous aurais tellement aimé...

Ne déplorez pas votre âme solitaire, vous avez choisie de l'être...

jeudi 18 octobre 2007

Tous

Tous ces hommes qui passent, qui me frôlent... Tous ces hommes sont une infinité de possibilité, une multiplication du désir, un foisonnement de l'imaginaire.

Je n'en aime aucun mais je les désire tous.

Je les imagine me frôlant, je peux presque sentir leur souffle sur mes yeux, leur mains sur mes seins, leur langue sur mon ventre...

Je veux sentir leurs sexes contre le mien, leurs bras m'attrapant les hanches... Je veux aspirer leur désir, leurs sueur, je veux mordre leur chair...

Je veux ces corps, ce que j'ai, ceux que j'ai ne me suffisent pas...

Je ne désire rien d'autre que d'être renversé, que l'on arrache mes vêtements et ma souffrance, que l'on pénètre mon sexe et ma solitude.

Je n'en aime aucun mais je les désire tous.

dimanche 7 octobre 2007

Episode 4

D. est satisfait, repu... je trouve cela vulgaire...
Quand la baise est médiocre, cet obscur objet de désir me répugne...

Une bite molle n'est alors que les prémices de l'impuissance de la vie...
Il était là sur moi au moment où il m'a pénétré, j'avais envie, envie de lui peut être pas mais j'avais envie de jouir, envie de sentir cette explosion dans mon bas ventre... je voulais hurler de plaisir, me libérer.

Mais la seule chose qui s'est passé est qu'il n'avait pas mis de préservatif et dans un dernier coup de rein appliqué il avait jouit en moi... En léchant mes seins, comme un chiot affamé qui cherche sa mère.

D. est satisfait, repu... il roule sur le coté en me caressant distraitement les cuisses...

Je ne prends pas la pilule et je ne sais pas de quand datent mes dernières règles, je n'ai jamais compté, j'ai toujours trouvé cela fastidieux... compter. Je n'aime pas compter le temps qui passe, il passe sans moi, sans nous, ne pas le compter, c'est un peu l'apprivoiser. Compter les jours, ce serait emprisonner le temps.

Je sais qu'il y a un risque, mais finalement je n'y pense pas. Cela ne peut pas arriver, cela n'est pas possible, cela c'est pour les autres...
Demain, je ne rentrerai pas dans les pharmacies que je croise pour acheter une pilule du lendemain.
Demain, je prendrai ma journée de travail sans trop y penser
Demaine, je me dirai que...

D. est satisfait, repu... je le méprise.

vendredi 5 octobre 2007

Garçon, un double !

Dans la vie on a soit trop soit pas assez...

Là c'est trop...
M. m'invite à dîner hier. Je lui en veux de se "déclarer" seulement maintenant. Voilà un mois que nous voyons trois fois par semaine. Il m'invite à Bruxelle le weekend prochain mais ce n'est qu'hier devant le canal, qu'il m'annonce que de faire les choses comme il le sent c'est m'embrasser.

Je suis assise sur le banc et je grelotte car l'automne commence à se faire sentir et moi j'ai froid et j'ai une grosse boule au ventre. Je lève les yeux, il me prend par la nuque et m'embrasse d'un baiser rapide, fébril.
Mes lèvre entre les siennes mais c'est déjà fini... il se détourne en me disant que les choses sont simples et qu'il faut choisir!

Il faut choisir car il a une semaine de retard, que moi je n'ai pas attendu pour en trouver un, de mec. Je sors avec R. depuis cette semaine et c'est agréable alors je ne sais pas, je ne sais plus ce que je désire vraiment...
M ou R ?

les deux ?

ou aucun...

Je n'ai pas dormi de la nuit et ce matin le maquillage cachait difficilement mes rêveries...